Historique de la revue

Le recours aux concepts développés dans les Gender Studies a considérablement transformé les recherches dans le domaine de l’Antiquité en ouvrant un nouveau champ extrêmement fructueux sur le plan culturel et social. Dans la mesure où l’Antiquité est, en grande partie, à l’origine des conceptions et valeurs auxquelles se réfèrent les constructions des identités dans les cultures et les sociétés occidentale, les textes et les représentations figurées que nous en avons conservés constituent un lieu d’application des approches théoriques genrées particulièrement productif. Les travaux menés sur les relations entre femmes, entre femmes et hommes, entre hommes, et sur les façons de construire le féminin et le masculin, ont jeté sur le fonctionnement des sociétés et cultures antiques un éclairage nouveau qui est aussi d’un intérêt capital pour l’étude de la réception de l’Antiquité dans les cultures occidentales.

Dans le cadre général des études de genre dans l’Antiquité, la revue électronique Eugesta présente la particularité d’être conçue comme un espace de rencontre et d’échanges virtuel entre les chercheuses et chercheurs nord-américain.e.s et européen.ne.s.

Eugesta a été créée en 2011 par Jacqueline Fabre-Serris (Lille) et Judith Hallett (Maryland), en relation avec le réseau de recherche du même nom EuGeStA (« Réseau européen sur les Gender Studies dans l’Antiquité/European network on Gender Studies in Antiquity »). Ce réseau, créé en 2009 par Jacqueline Fabre-Serris et porté par le centre HALMA UMR 8164 (CNRS, Univ. de Lille, MC), regroupe des spécialistes de l’Antiquité (Moyen-Orient, Égypte, Grèce et Rome) qui travaillent, selon les perspectives développées dans les Gender Studies, dans différents champs disciplinaires : archéologie, droit, économie, histoire, histoire de l’art, histoire des religions, littérature, médecine, philosophie, réception de l’Antiquité…

Les partenaires actuels sont les universités de Bâle (Responsable : Henriette Harich), Berne (Responsable : Thomas Späth), Exeter (Responsable : Rebecca Langlands), Fribourg (Responsable : Véronique Dasen), Lille (Responsable : Jacqueline Fabre-Serris), Manchester (Responsable : Alison Sharrock), Munich (Responsable : Therese Fuhrer), l’Open University (Responsable : James Robson), Paris 1 (Responsable : Violaine Sebillotte-Cuchet), Toronto (Responsable : Alison Keith), Turin (Responsable : Federica Bessone) et l’UCLA (Responsable : Giulia Sissa). Depuis sa création en 2009, le réseau EuGeStA a développé des liens avec le Women’s Classical Caucus de la Society for Classical Studies (précédemment appelée l’American Philological Association) par le biais de nombreuses affiliations d’Américaines et d’Américains en tant que membres associés (voir https://eugesta-recherche.univ-lille.fr/). La revue Eugesta est le résultat le plus important des collaborations engagées par le biais de ces liens et poursuivies par des panels labellisés EuGeStA dans divers colloques internationaux organisés en Europe et en Amérique du Nord.

La composition du comité de rédaction répond à deux spécificités de la revue : le fait d’être un espace de rencontre et d’échanges virtuel entre les chercheuses et chercheurs nord-américain.ne.s et européen.ne.s et le choix du multilinguisme.

Dans sa version primitive le comité scientifique était constitué par les responsables du réseau dans chaque université partenaire. Il s’est élargi par cooptation à d’autres spécialistes internationaux du genre dans l’Antiquité.

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